Tous théologiens, vivre nos convictions de Carolyn Custis James
Pourquoi devrions-nous vivre selon nos convictions et donc pourquoi il est important d’avoir de bonnes convictions, une bonne théologie ? Pourquoi est-ce important pour nous les femmes ? Carolyn Cutis James nous parle de tout cela dans son livre Tous théologiens, vivre nos convictions.
Ma conviction est depuis longtemps que tous les chrétiens font de la théologie car nous avons tous une connaissance de Dieu, plus ou moins bonne ! Nul besoin de critiquer ceux qui en font puisqu’on en fait tous et qu’elle nous est utile à tous… Pour nous les femmes c’est encore plus compliqué et l’attirance pour la théologie est, pour beaucoup, inexistante. C’est un mot qui fait peur !
j’espérais que quelqu’un écrive là-dessus quand je découvre « par hasard » le livre de Carolyn Custis James ! En feuilletant le livre je réalise qu’elle ne fait pas qu’expliquer pourquoi la théologie est bonne pour tout le monde mais surtout pourquoi elle est bonne pour les femmes… Alors je décide d’acheter ce livre.
Bien sûr son propos n’est pas de dire que nous devrions toutes laisser tomber ce que nous faisons pour nous concentrer sur un doctorat de théologie… Non ! Mais la théologie, l’étude de la connaissance de Dieu, concerne tous les chrétiens puisque la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent toi le seul Dieu… Notre connaissance intime de Dieu influence tous nos choix, notre attitude etc.
Pourquoi un livre sur les femmes et la théologie ?
Son propos peut se retourner contre elle, si on a tous besoin de connaître Dieu pourquoi écrire un livre pour les femmes spécifiquement ?
Dans son avant-propos, l’auteure répond à cette question. Elle souligne que même si nous avons tous besoin de théologie, les particularités féminines font qu’elle veut insister sur le pourquoi les femmes devraient s’y intéresser elles aussi. Elle ajoute que des auteurs devraient même écrire sur le même sujet mais spécifiquement aux hommes, aux adolescents aux personnes agées, à la génération x, aux célibataires, aux athlètes, aux musiciens etc. Elle conclut par : « Les questions soulevées sont si essentielles pour définir ce qu’implique être chrétien et si vitales pour la santé de l’Eglise que nous devrions les aborder de tous les points de vue possibles et imaginables. » D’où la question en quoi la théologie est bonne chose pour les femmes pour leur vie de tous les jours, pour leurs défis et leur rôle dans leur famille, la société, l’église.
L’introduction (Avant-propos, préface, introduction, a propos) est longue mais essentielle pour répondre au pourquoi du livre et au pourquoi de sa légitimité.
Le contenu
L’auteure nous explique dans une première partie « notre besoin de connaître Dieu », puis dans une deuxième partie « Connaître Dieu dans la vie quotidienne » puis en troisième « Connaître Dieu dans nos relations avec les autres ». Chaque partie est divisée en plusieurs chapitres.
Tout au long du livre, elle fait une étude sur Marie et sa soeur Marthe pour appuyer ses propos et montrer en quoi notre théologie, notre connaissance intime de Dieu, influence nos actions. De plus, de nombreux témoignages viennent enrichir le livre.
Carolyn James insiste sur le fait que connaître mieux Dieu ce n’est pas que pour ceux qui ont un rôle de leadership dans l’église. Elle nous explique pourquoi, nous, les femmes devrions avoir une bonne théologie et pourquoi ministère ou pas ministère, nous avons besoin de la théologie, notre mari a besoin que nous soyons une bonne théologienne, vos enfants, nos amis, nos connaissances, nos voisins et notre église.
La Bible dit que la femme est une aide et l’auteure explique pourquoi nous ferions bien d’être une aide bonne et compétente.
D’ailleurs l’auteure s’arrête sur le terme Ezer (aide en hébreux) de genèse 2v18-20. Il y a le camp de ceux qui pensent que la femme est là pour cuisiner, faire le ménage et faire des enfants, voilà l’aide qu’elle apporte. A l’extreme opposé, il y a le camp de ceux qui pensent que puisque Dieu est aussi Ezer pour le peuple d’Israël et qu’Il est plus puissant, important qu’Israël donc la femme, une Ezer, est aussi plus importante, compétente et plus puissante que l’homme… Mais Carolyn James en parle avec un ton plus juste, qui est très intéressant.
La théologie dans la souffrance
J’ai beaucoup aimé les chapitre sur la souffrance, sur les moment où l’on est en conflit avec Dieu, où la douleur, l’échec, l’attente, le silence de Dieu s’invite dans notre vie. C’est dans ces moments là que notre théologie se révèle, ce que nous savons ou croyons savoir sur Dieu prend tout son sens. Nos réactions mettent en lumière nos convictions. Mais surtout à quel point une théologie juste nous aide à traverser les déserts, les orages, les tempêtes, la solitude d’une île déserte. L’auteure donne de nombreux témoignages de femmes passant par diverses circonstances difficiles et leurs réactions à chacune en fonction de leur croyances, c’est édifiant.
« Connaître Dieu est l’appel le plus grand auquel nous puissions répondre, et c’est aussi notre besoin le plus pressant. Ce que nous savons de lui est la seule chose à laquelle nous pouvons nous accrocher, lorsque la tempête frappe et que nous sommes entraînées dans la spirale de la dépréciation, du désespoir et de la défaite. C’est aussi ce qui nous donne de l’énergie et qui nous guide dans notre tâche de mère, fille, épouse ou amie. » p 234
« Personne ne peut se contenter d’une théologie incapable de résister aux pressions du combat, ou exclusivement valable dans un monde de confort et de plaisir, où tout est bien organisé et où toutes les pièces du puzzle s’emboîtent parfaitement. Nous sommes tous appelés à être des soldats, à pénétrer en zone de guerre, à sentir le feu de la bataille pour nous-même et pour les autres, et à voir Dieu plus clairement au sein de nos difficultés. » p 132
Le choix d’une épouse
J’ai aimé cette conversation avec un futur pasteur sur le choix de son épouse : « Récemment, un jeune homme qui se préparait au ministère pastoral m’a demandé si, à mon avis, l’absence totale d’intérêt pour la théologie, de la part de la jeune femme qu’il fréquentait, avait de l’importance. (Il me semble que j’entends de moins en moins cette question.) D’après son pasteur, cela pourrait poser problème car, dans l’Eglise, l’épouse du pasteur est souvent appelée à conseiller les autres femmes. J’au vu le visage de mon jeune ami pâlir quand je lui ai expliqué que la personne qu’elle serait le plus amenée à conseiller serait son mari. Beaucoup d’hommes pensent que, lorsqu’ils auront besoin de conseil, ils se tourneront vers leur pasteur ou l’un de leurs collègues masculins. La réalité, c’est qu’ils connaîtront leurs moments de découragement ou leurs plus grandes luttes à la maison, et la seule qui sera auprès d’eux à ce moment-là, ce sera leur épouse. Le plus grand atout qu’une femme puisse apporter dans son mariage, ce n’est pas sa beauté, son charme, ses astuces féminines ni même sa capacité de porter un enfant. C’est sa théologie. »
C’est vrai que bien des fois mon mari a été un encouragement précieux pour moi, quand une situation peut paraître déstabilisante, il a de nombreuses fois été un encouragement, su m’exhorter et utilisé la Parole pour m’aider à avoir les yeux fixé sur Dieu. Mais bien des fois aussi c’est lui qui a eu besoin d’encouragement et j’ai pu le fortifier parce que moi aussi j’ai pu puiser dans la Parole ce qu’il fallait pour l’aider. D’ailleurs il m’a déjà dit plusieurs fois qu’il était vraiment content d’avoir une femme qui ai les capacités de l’encourager.
Mon avis
Bémol : Il y a des extrapolations sur les sentiments et les pensées de Marie et Marthe. Et puis sont elles de si grandes théologiennes que ça ? Ce qui est sur c’est que leur connaissance de Dieu a eu une influence sur leur vie et leur entourage et dans leurs actes. Cele devrait nous suffire sans pouvoir faire de l’exagération et dire plus que ce qui est écrit dans les évangiles. C’est un peu comme les films sur la Bible, des choses sont rajoutées et certains pensent que c’est réellement dans la Bible : cela peut être dangereux.
Point positif : bien que l’auteure ait fait des études de théologie, elle s’adresse à toutes les femmes qui n’en feront jamais dans ce même cadre, elle en parle de façon pratique pour le quotidien des femmes dans leur couple, famille, travail, église etc.
Si ce livre doit faire une chose essentielle c’est vous donner envie de beaucoup plus lire, de méditer, d’étudier la Parole. De réaliser l’importance de la Parole pour connaître Dieu davantage et que de façon pratique cette Parole vous transforme et vous permet de poser les bons actes.
Vous pouvez vous procurer ce livre chez son éditeur La maison de la Bible ou dans les autres librairies chrétiennes.
Alors, faîtes vous de la théologie ? Ce mot vous fait peur ? Votre connaissance de Dieu vous aide dans votre quotidien ?
*
Guilaine
septembre 18, 2015 @ 12:32 am
Finalement la théologie est pour tous les chrétiens et c’est une aide dans la vie courante pour mieux connaitre Dieu et sa Parole.
Ludivine
septembre 18, 2015 @ 5:48 pm
Oui voilà, tout à fait ! Mais pourtant c’est un mot qui continue de faire peur à beaucoup de monde… 🙂
LeFruitQuiDemeure
septembre 22, 2019 @ 4:51 pm
Effectivement le mot théologie fait peur, or il est possible de faire de la théologie sans forcement devenir pasteur(e). J’ai par ailleurs recensé la liste des formations théologiques existantes qui peuvent être adaptées selon les besoins de chacun.
==> https://lefruitquidemeure.wordpress.com/2019/09/17/et-si-je-me-formais-la-liste-des-formations-de-theologie/
Ludivine
octobre 8, 2019 @ 11:33 am
Bonjour le « Le fruit qui demeure » !
Merci pour le partage de cette recension qui sera certainement utile à plusieurs !