Ruth 2 : du coeur à l’ouvrage
Voici la deuxième méditation du livre de Ruth. J’espère que votre méditation a été bonne ! Si vous êtes tombées sur cette article avant d’avoir lu le principe des méditations « Lire la Bible ensemble », faites un tour par là avant de continuer de lire cet article >>> Lire et méditer la Bible ensemble
Lecture de la semaine : Ruth chapitre 2
Ne pas rester passive
Ruth d’elle-même va travailler et chercher de l’aide. C’est une étrangère et avec sa belle-mère elles sont dans une situation précaire. Mais elle n’attend pas que Naomi fasse toutes les démarches, elle a du courage, de la volonté et n’a pas peur de retrousser ses manches. Dans des situations difficiles, parfois on peut avoir tendance à baisser les bras, à se laisser vivre, à se plaindre, à se morfondre sur notre sort. Alors que c’est à ce moment là que le fait d’être courageuse, vaillante, pleine de force prend tout son sens.
Leur situation était difficile et Naomi préférait qu’on l’appelle Mara à cause de sa vie devenue amère mais n’empêche qu’elles n’allaient pas juste se plaindre de la vie et attendre d’être plaintes par les autres, il fallait manger ! L’handicap de plus c’est que Ruth était une étrangère et en Israël c’était quand même un statut particulier.
D’autres qualités
On a appris dans le chapitre précédent que Ruth aimait vraiment sa belle-mère, que ce n’était pas une relation juste à cause du lien avec son mari. Et là on voit qu’elle n’a peur de se retrousser les manches et de faire un travail peu gratifiant et quand elle se met au boulot, elle ne le fait pas à moitié, elle n’est pas fainéante.
Pourquoi aller glaner dans un champ ? A l’époque la règle était que les personnes dans le besoin pouvaient passer derrière les moissonneurs et ramasser ce qui restait. C’était un peu l’aide sociale de l’époque.
Ruth s’en va glaner dans le champ qui est sans le savoir celui d’un parent qui pouvait les « racheter ». Difficile de ne pas voir là la providence de Dieu. Le rédempteur a le droit et le devoir de racheter les biens d’un proche décédé et d’épouser l’éventuelle veuve pour donner une descendance. (Dans n’importe quel dictionnaire biblique vous aurez plus de détails )
Trouver grâce
Tout va très vite puisque dès le premier jour Booz la remarque (Boaz) et apprend que c’est l’étrangère dont on lui avait parlé en bien. Cela me rappelle un verset : « Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum » Eclesiaste 7.1 ou « La réputation est préférable à de grandes richesses, Et la grâce vaut mieux que l’argent et que l’or. » Proverbes 22.1
Ses bonnes actions l’ont précédée, son attitude envers sa belle-mère, son coeur, son attachement à son peuple d’adoption et maintenant ce serviteur qui explique à quel point elle n’a pas peur de travailler. Etrangère, jeune veuve sans enfant, ne possédant pas grand chose mais ses qualités et sa réputation ont permis qu’elle puisse trouver grâce aux yeux du maître de la maison. Il a été touché par son histoire et lui accorde sa bienveillance. On peut se demander : quelle est notre réputation ? Qu’est-ce qu’on dit de nous ?
Des avantages
Elle mangea, se rassasia et garda le reste pour sa belle-mère. Dorénavant elle pourrait glaner aussi entre les gerbes et les serviteurs devaient lui laisser quelques épis ramassés. Elle est chouchoutée, c’est le début de la fin de la galère. Pour une première journée de « boulot », c’est juste énorme. Il y a des moments comme ceux-là dans la vie, où du plus profond des désespoirs, on entrevoit une lumière soudaine. Une histoire qui avait l’air terminée humainement parlant mais dont Dieu a décidé de donner un cours totalement inattendu.
Et vous ? Qu’est-ce qui vous a interpellé ? Quel est le fruit de votre méditation ?
*
Guylaine
novembre 7, 2016 @ 11:41 am
Merci pour ce beau partage, je suis toujours émerveillée par le témoignage du chef des moissonneurs au sujet de Ruth, qui « s’est à peine reposée depuis ce matin » ! (2.7) Malgré sa situation inconfortable -une réfugiée qui mange le pain des habitants- son travail bien fait suscite l’attention : un exemple qui parle encore aujourd’hui !
Ludivine
novembre 8, 2016 @ 11:17 am
Bonjour Guylaine, tu as bien raison c’est un exemple qui est vraiment de circonstance ! En tant que réfugiée, elle aurait pu avoir toutes les raisons d’être intimidée et de « se cacher » derrière sa belle-mère… Merci pour cette remarque !
(Je découvre ton blog sur les femmes de la Bible, super 💡 ! )
Noélie
novembre 7, 2016 @ 2:37 pm
Il est réjouissant aussi de voir comme l’une peut compter sur l’autre. Alors que Noémie est « déprimée » même dans sa foi, Ruth est confiante dans son Seigneur, elle se retrousse les manches pour les deux. Ainsi dans notre équipe, dans notre couple, nous appuyant sur la Grâce, nous pouvons prendre le relais, quand l’un vacille dans une épreuve, l’autre tient ferme. Puis Dieu répond aux prières.
Ludivine
novembre 8, 2016 @ 11:05 pm
Bonsoir Noélie,
oui c’est une belle image pour le couple effectivement, quand l’un tombe l’autre peut le relever ! Je n’avais pas vu les choses comme ça dans ce texte, mais c’est un très bel exemple, merci 🙂
Joy
novembre 8, 2016 @ 3:48 am
Dans chaque histoire, Dieu nous prouve sa souveraineté et son talent en matière de mise en scène ;).
Cela nous encourage encore plus de le faire confiance, car ce qui peut paraître fini, n’est pas forcément fini aux yeux de Dieu au contraire…
Un Dieu merveilleux et remplis de surprises
Ludivine
novembre 10, 2016 @ 11:26 am
Bonjour Joy,
oui tu soulignes un point important, la souveraineté de Dieu ! Des choses auxquelles on ne s’attentait pas arrivent, et de façon tellement surprenante 🙂 Si Dieu décide que ce n’est pas fini qui peut résister à sa volonté ? !
sheila
mars 11, 2020 @ 4:05 am
Peut on considérer que les paroles de Boaz sont le synonyme d’un premier pas (en relation amoureuse)?
Myriam
novembre 14, 2016 @ 12:05 pm
Moi ce qui m’a interpellé ce que Ruth n’a pas fait preuve d’orgueil et n’a pas eu honte de sa situation et du fait d’être dans le besoin. Elle a fait ce qu’elle pouvait pour pouvoir subvenir aux besoins de sa belle-mère ainsi qu’aux siens en travaillant dure. Et comme on dit le travail paie d’autant plus fait avec honnêteté. Ce qui me fait penser que quand on prie pour demandé de l’aide a Dieu il ne faut pas forcement rester inactif à attendre sans rien faire mais qu’il faut faire sa part de travail.
Ludivine
novembre 15, 2016 @ 5:21 pm
Bonjour Myriam,
oui tu as raison parfois on attend que la manne tombe du ciel alors qu’il nous faudrait plutôt aller « glaner dans les champs » !
Merci pour ta contribution !