Ruth 1 : Le prélude d’une grande destinée
Voici la première méditation du chapitre 1 de Ruth. J’espère que votre méditation a été bonne ! Si vous êtes tombées sur cette article avant d’avoir lu le principe des méditations « Lire la Bible ensemble », faites un tour par là avant de continuer de lire cet article >>> Lire et méditer la Bible ensemble
Lecture de la semaine : Ruth chapitre 1
Le contexte : c’est une histoire qui se passe à l’époque des juges, époque un peu trouble où « chacun faisait ce qu’il voulait » Je dirai qu’il y a eu une sorte d’obscurantisme spirituel à ce moment là malgré la présence de certains juges qui se sont plus démarqués que d’autres. Vous avez leur histoire dans le livre des juges, juste avant le livre de Ruth.
L’histoire commence au milieu d’une famine.
Une famille s’en va pour chercher du pain ailleurs. D’ailleurs c’est quelque chose qu’on retrouve dans la Genèse, se déplacer pour aller dans un lieu plus favorable pendant un laps de temps.
Ce qui est différent : nous sommes après la conquête de Canaan, la terre promise. Etait-il judicieux d’aller s’installer dans un peuple étranger alors que la règle était plutôt de ne pas se mélanger ? Mais comme je le dis plus haut, ce n’est pas une période où la spiritualité était très saine…
Le rêve américain
Elimelek et Naomi (ou Noémi selon les versions ) ainsi que leurs fils partent vivre leur rêve américain moabite, en route vers une vie meilleure ! Le mari mourut premièrement puis les fils se marièrent avec deux moabites et vécurent là 10 ans. Mais les deux fils sont aussi morts ensuite. Comme Naomi le dira plus loin, elle était partie comblée et la voilà maintenant dépouillée. La superbe bonne idée n’a pas eu sa fin heureuse…
Nous pouvons avoir des rêves, des projets, qui couchés sur le papier sont censés nous apporter le bonheur, l’épanouissement, l’effet grisant de la réussite, de la réalisation de soi. Des études, un mariage, un déménagement etc. finalement on peut voir des années plus tard que certaines choses nous ont apporté plutôt de la tristesse. « Telle voie parait droite à un homme mais son issue c’est la voie de la mort » Proverbes 14.12
Est-ce qu’il fallait partir ? La Bible ne dit pas explicitement qu’il n’aurait pas du mais comme dit plus haut on a du mal à imaginer Moab comme un refuge pour hébreux après une conquête du pays promis. Mais le résultat est là et vraiment douloureux : perdre son mari et ses enfants c’est juste affreux.
Un retour : suivre ou s’en aller
L’Eternel a visité son peuple, entend-elle dire, elle s’en retourne alors avec ses deux belles-filles. Au verset 7, la Bible nous dit qu’elles se mirent en route puis au verset 8 que Noémi les invite à retourner dans leur famille. A l’époque quand un homme mourrait, sa femme épousait son frère pour donner une descendance à son frère. Quand une lignée s’arrêtait c’était vraiment vécu comme une malédiction. Naomi leur demande de repartir vers leur famille puisque de toute façon il ne serait pas possible d’épouser un potentiel futur fils qu’elle aurait.
Notre belle-mère bien aimée ou mal aimée ?
Ce qui m’a marquée c’est l’amour entre belles-filles et belle-mère. On entend souvent parler de guerres entre belle-fille et belle-mère alors que là, même si les fils ne sont plus là, l’amour va bien au delà. Clairement l’attachement de ses belles filles est beau, elles pleurent et ne veulent pas se séparer de Naomi.
Je suis mariée et c’est un passage qui me fait penser à ma belle-mère ou aux relations belle mère, belle fille. Suis-je aussi attachée à ma belle mère ? Même si ce n’est pas la guerre, mon attachement à elle est clairement lié à son fils. Dans ce texte on voit que les filles aimaient leur belle mère au delà.
Quelle relation avons nous avec elle ou avec nos belles filles suivant notre cas. On dit souvent que ce sont des relations conflictuelles, qu’il y a comme une rivalité. Là c’est une douceur et un amour sincère qui veut le meilleur pour l’autre.
Ton Dieu est mon Dieu
Malgré cet amour Orpa retourne dans sa famille. Ruth, elle, persévère et prononcera ces versets si connus maintenant : « Où tu iras, j’irai ; où tu demeureras je demeurerai, ton peuple est mon peuple, et ton Dieu est mon Dieu, où tu mourras, je mourrai et j’y serai ensevelie. » J’aime bien cette version parce qu’elle met au présent ton peuple est mon peuple et ton Dieu est mon Dieu. Je crois que là est toute la différence dans le coeur de Ruth, elle avait adopté le peuple de sa belle-famille et elle a appris à craindre le vrai Dieu. Pourquoi retourner dans sa région ? Elle était attachée maintenant à un autre peuple et avait découvert le vrai Dieu.
Ce qu’elle ne savait pas c’est que cela allait avoir une telle incidence sur sa vie et même sur l’histoire. J’espère que comme moi vous avez hâte de continuer à méditer son incroyable destinée !
Et vous ? Qu’est-ce qui vous a marqué dans le chapitre 1 de Ruth ?
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Myriam
octobre 31, 2016 @ 9:46 am
Moi ce qui m’a marqué c’est un des point que tu aussi cité; c’est que Ruth à tout quitté son pays, sa famille, tout ce qu’elle connaissait pour suivre sa belle-mère ou qu’elle aille et ce jusqu’à la mort. Je trouve ça juste fou, de faire tout ça pour sa belle-mère. Elle l’aimait vraiment énormément.
Ludivine
octobre 31, 2016 @ 7:01 pm
Bonsoir Myriam,
Oui comme toi je trouve cela fou ! C’est une partie de l’histoire qui me retourne à chaque fois… En tout cas c’est une histoire inspirante pour moi dans la relation que l’on peut avoir avec les membres de sa belle-famille.
Christy
octobre 31, 2016 @ 4:24 pm
Le fait que tu as pointé la relation de Ruth avec sa belle-mère, cela me fait penser à ce que Lola Omotayo Okoye, la femme de Peter Okoye du groupe nigérian PSquare a fait. Quand sa belle mère était malade et hospitalisé, chaque jour elle quittait sa maison très tôt pour aller la voir à l’hôpital et après elle partait au travail et quand elle quittait son travail, elle repartait à l’hôpital avant de rentrer chez elle. Il faut savoir que sa belle mère ne l’a aimée pendant des années mais leur relation était cordiale et elles ne se voyaient pas beaucoup car elles n’habitaient pas dans la même ville. Quand sa belle mère est tombée malade, elle venait plus souvent à Lagos où ses jumeaux super star habitent et les 2 femmes se voyaient plus souvent. Leur relation est devenue plus chaleureuse quand le couple a acceulli son premier enfant, quelques années avant que sa belle-mère tombe malade. Sa belle-mère a vu que cela faisait des années qu’elle était avec son fils malgré de grosses différences entre elle et son fils. Leur relation ont commencé à s’améliorer à partir de là et un jour, quand elle était malade, sa belle-mère l’a appelé « ma fille ». Je me suis dit que Lola a vraiment un grand coeur parce que je ne pense pas que beaucoup de femmes qui ont toujours eu de relations chaleureuses avec leur belle mère contrairement à elle, et qu’elles aiment leur belle mère iraient la chaque jour la voir si elle est hospitalisé. Elles seraient capables de faire cela pour leur mère, pour leur soeur, pour leur cousine, amie mais je doute qu’elles feraient ça pour leur belle mère car les femmes sont plus attachée à leur belle mère en raison de son flis. Comme tu dis Ruth aimait beaucoup sa belle mère, son attachement à elle allait au delà de son fils et elle l’a montré.
Ludivine
novembre 1, 2016 @ 6:39 pm
Merci Christy pour cette histoire, je ne la connaissais pas ! Et cela montre aussi qu’une relation se travaille même si elle pouvait avoir mal commencée…
Merci pour ce partage 🙂
Ella
novembre 3, 2016 @ 2:08 am
Ce qui m’interpelle dans ce chapitre, c’est ce «concours de circonstances» (mais on sait pourtant à quoi concourt toute chose) franchement une situation que je trouve très dure : famine, déménagement (vers un lieu hostile à sa foi ?), deuil (mari et enfants !), … puis ce retour dans cette patrie, où Naomi semble être super connue, qui est partie avec tout et revient avec rien. Pour commencer un livre, il y a quand même plus enthousiaste ! Puis, pareil, un tel attachement à sa belle-mère me semble si peu naturel (même si, perso, j’aime bien ma belle-mère) ! Vraiment, je comprends qu’à partir de situations inexplicables, Dieu va faire encore de grandes choses !
Ludivine
novembre 7, 2016 @ 1:02 pm
Coucou Ella,
Comme tu le dis, elle avait l’air hyper connue, parfois on a envie de se cacher de honte mais pour elle ce n’était pas possible, tout le monde constate qu’elle est revenue « dépouillée »… Le « jugement » de Dieu à l’air d’être tombé sur elle mais comme tu le précises quand on connait la suite, on se dit qu’il n’y a que Dieu pour écrire des histoires pareilles !!! 😉
LadyRose
novembre 4, 2016 @ 9:25 am
Bonjour, je suis heureuse de découvrir le blog d’une chrétienne…
Je vais aller le visiter plus en profondeur.
Voilà, juste un petit coucou d’une soeur
Soyez bénie
Ludivine
novembre 7, 2016 @ 1:04 pm
Bonjour LadyRose,
Bienvenue sur le blog ! Et cela me permet de découvrir le vôtre 😉
Merci pour ce petit coucou et j’espère à bientôt !
Soyez bénie aussi 🙂
Eliane B
juin 13, 2017 @ 11:07 pm
Pour ma part, trois points m’ont marquée :
1- Naomi souhaite à ses belles-filles « le repos dans la maison d’un mari « : je me suis interrogée sur ce repos, qui de toute évidence n’est pas forcément le repos physique (qui dit mari dit foyer à gérer, enfants à élever, etc), alors voici quel est le repos que mon mari m’apporte, et pour lequel je suis profondément reconnaissante :
– Le repos de me sentir aimée inconditionnellement, en tous temps (que je sois sur mon 31 ou en jogging informe, que j’ai la ligne, que je sois enceinte de neuf mois et me sente comme une baleine ou qu’un an après mon accouchement il me reste toujours 7 kilos en trop, il me trouve irrésistible, que je sois pleine de joie et d’enthousiasme ou en plein syndrome pré-menstruel ^^, que je m’exprime avec diplomatie ou une totale mauvaise foi !)
– Le repos du sentiment d’appartenance (à notre couple, à notre famille, à une histoire que nous construisons ensemble)
– Le repos de n’être pas seule face aux défis de la vie.
2- Ce sont les circonstances tragiques qui révèlent la valeur de Ruth: comme je le lisais dans un article écrit par une autre bloggeuse, ce sont les épreuves qui révèlent en nous des ressources, une force que nous ignorions posséder jusque-là.
3- À première vue rien de bon ne peut sortir de cet enchaînement d’épreuves, « leur vie est foutue », et pourtant c’est le prélude à une destinée au-delà de ce qu’elles pourraient imaginer…
Ludivine
juin 16, 2017 @ 5:31 pm
Bonjour Eliane,
Merci pour le partage de tes pensées sur ce texte ! J’aime particulièrement ton point sur le repos, c’est un bel aspect du mariage. Je te souhaite encore de longues années de repos avec ton mari 🙂
Eliane B
juin 18, 2017 @ 10:13 pm
Merci !