Rencontre avec Nadège, professeur des écoles
Rencontre avec Nadège, professeur des écoles qui a bien voulu répondre à mes questions et nous faire découvrir son métier de son point de vue de chrétienne.
Peux tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 28 ans, je suis mariée depuis 2010 et nous avons un petit garçon de 17 mois. Je suis née dans une famille chrétienne mais ce n’est qu’en 2002 à l’âge de 16 ans que j’ai vraiment demandé à Jésus d’être mon Seigneur et Sauveur.
Pourquoi as tu choisi le métier d’enseignante ? Qu’est ce que tu préfères dans cette profession ?
Autant que je me souvienne j’ai toujours été attiré par ce métier et mon parcours scolaire a été orienté vers ce but. J’ai depuis 3 ans une classe de moyenne section en maternelle. Ce que j’aime dans ce métier c’est tout d’abord de travailler avec des enfants, d’échanger avec eux, de mettre en place des activités motivantes pour qu’ils puissent apprendre. Si je peux donner une image je dirais que lorsque l’on est responsable d’une classe et d’une vingtaine d’enfant, on se sent un peu comme le capitaine d’un bateau, on voyage ensemble pendant une année et on doit arriver à bon port à la fin de l’année. Ce qui est intéressant également c’est d’être en contact avec les parents, de créer une relation de confiance et de pouvoir échanger pour l’intérêt de leur enfant. Un dernier aspect que j’aime dans ce métier est le travail en équipe avec les collègues car même si l’on est seul dans sa classe il est essentiel d’échanger, de se « décharger » lorsque l’on rencontre des difficultés.
Raconte nous comment tu as eu ton concours et les circonstances particulières de cette année là.
En septembre 2009, mon mari et moi étions ensemble depuis quelques temps déjà et voulions nous marier mais nous n’avions toujours pas notre concours de professeur des écoles et n’avions donc aucune situation stable. Malgré cela nous avons senti que c’était le moment tout de même de se marier et qu’il fallait que l’on fasse un pas de foi ensemble. Nous avons donc prévu la date du mariage en août 2010. Nous avons passé le concours tous les deux en région parisienne en juin 2010 et l’avons obtenu . Ce qui relève du miracle c’est que sur plus de 700 candidats nous étions à exactement 10 places d’écart ce qui nous a permis de faire les mêmes vœux concernant le département et la ville ! Si nous avions été à beaucoup de places d’écart cela n’aurait pas été possible et nous aurions pu avoir deux départements différents. Après le mariage en août nous avons pu nous installer tranquillement en région parisienne et commencer notre vie à deux. Dieu a fait bien au delà de ce que nous espérions.
Comment concilies tu ta foi et ton métier ?
Dans le milieu de l’école, il n’y a de place pour aucune croyance. Donc bien sur il ne m’est pas possible de parler de Dieu . Mais j’entends souvent les enfants échanger spontanément entre eux sur ce sujet. Ils me demandent après si Dieu existe. Je leur réponds que chacun peut avoir son avis et que ce sera à eux plus tard de chercher et de voir si Dieu existe. On parle de beaucoup de laïcité à l’école mais ce qui est regrettable c’est que c’est davantage une laicité négative où l’on ne doit pas parler des religions du moins dans les école maternelles et élémentaires.
Est ce que Dieu t’a travaillé, transformé à travers ton boulot ? En quoi ta foi est un atout dans ton métier ?
Oui surement, nous passons tellement de temps au travail que le Seigneur nous travaille au travers des situations que nous rencontrons. Je ne sais pas dans quelle mesure ma foi est un atout dans ce métier. En tout cas les enseignants sont des « modèles » pour les enfants. Ils observent nos comportements, nos réactions donc c’est important en tant que chrétienne de garder cela en tête et de demander au Seigneur sa grâce chaque jour pour refléter au maximum le caractère de Jésus même si ce n’est pas toujours évident.
Comment concilies tu ton métier avec ta vie de famille ?
Ce métier est très chronophage car il demande beaucoup de préparation à la maison et dans les classes. On peut vite se sentir « débordée ». Cette année avec notre petit en bas âge j’ai décidé de me mettre à mi-temps pour pouvoir gérer plus sereinement le travail et la famille. On a souvent beaucoup d’anecdotes à raconter le soir, ce qu’il s’est passé avec les élèves, les bons moments, les moins bons. La première année nous avions du mal mon mari et moi à nous déconnecter de nos classes mais peu à peu on y arrive.
Que peux tu conseiller aux lectrices qui voudraient faire ce métier ?
Il faut être conscient que le monde de l’école et un milieu plutôt hostile par rapport à la foi et par conséquent on est souvent heurté par des propos de collègues ou autre. Mais c’est un métier passionnant ou finalement chaque journée est différente. On ne s’ennuie jamais !
Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions et ta passion pour ton métier est communicative ! Bonne continuation !
Anne
avril 28, 2015 @ 1:36 pm
Entretien très intéressant. Ça me donnerait presque envie de passer les concours. Merci pour ce témoignage !
Ludivine
avril 28, 2015 @ 3:10 pm
Oui sa passion est communicative !
Amandine, toute petite
janvier 15, 2022 @ 6:31 am
Coucou, par rapport à l’école, j’ai fini le secondaire 5 à mes 17ans en 2014, ce fut pour moi une libération totale car je vivais beaucoup de harcèlement intimidation! J’ai beaucoup prié pour m’en sortir car je vivais des choses difficiles à cause de mes différences, je crois que Dieu veillait sur moi quand même et me bénissait