octobre 17, 2018

Que faisons-nous des personnes difficiles de notre vie ?

Ludivine Croissance 16 Commentaires

Abigaël : il y a deux choses qui m’ont marquée dans son histoire, son humilité et son 2e mariage avec le futur roi d’Israël, l’illustre David. Elle est passée d’un mari qui cumulait tous les défauts à David, le beau et grand David. Scénario digne d’Hollywood. 

Abigaïl était une des femmes de David, connue pour son habileté, son humilité. Elle est devenue sa femme avant qu’il ne règne sur Israël. (1 Samuel 25). Avant cela, elle a été mariée à un autre homme, un de ces hommes qui cumulent pas mal de défauts et pas des moindres… Alcoolique, insensé, peu distingué, irrespectueux, imbu de lui-même. Impossible de le raisonner, de lui parler, têtu, fou. Il était certes un homme considéré, d’une grande richesse, il devait être respecté (1 Sam 25.2) mais la Bible nous dit aussi qu’il était mauvais et dur. (1 Sam 25.3) Puis il est mort.

J’espère que le deuxième « mariage » d’Abigaël s’est bien passé, j’espère qu’elle a été heureuse. La scène est belle, David lui demandant de venir avec lui, elle monte sur son cheval et ils partent ensemble cheveux aux vents. C’est comme cela que je me le suis souvent imaginé. Ne pensant plus au passé, ne regardant pas en arrière. (En fait elle est partie sur un âne accompagnée de 5 filles et suivit les messagers de David qui n’était pas venu en personne…). Elle a fait le bon choix, cet homme est devenu ensuite roi. Dieu transforme des situations désespérées ! On aurait pu s’arrêter là.

Mais une fois j’ai pensé non pas à quoi sa vie était devenue avec le beau David mais quelle avait été sa vie de « femme de Nabal ». Oui il n’était pas facile, il était alcoolique, coléreux et irrespectueux. Qui aurait envie d’être marié à cet homme ? Qui n’en s’en plaindrait pas ? Peut-être était-il plus sympa au début de son mariage avec Abigaël ? Ou peut-être que pas du tout ! C’était peut être un mariage convenu entre deux familles, Abigaël n’avait pas eu le choix…

Dans tous les cas, on arrive à ce moment T de leur histoire et on a juste une description brève mais négative de Nabal : important mais dur et mauvais. Ce qui m’a marquée c’est ce qu’Abigaël a fait avec le caractère de Nabal. Quand il a fallu gérer le conflit avec David, elle a pris la faute de son mari sur elle (v 24 et 28), et a essayé de tout faire pour sauver son mari, leurs employés et elle-mêmes. Elle a essayé de gérer au mieux la situation. 

Nous connaissons sans doute des personnes au caractère difficile (ou peut-être vous-même êtes une personne au caractère difficile ?!) et on peut choisir : de s’en plaindre, ou de prier pour elles, de continuer de les fréquenter, de les protéger bien malgré elles, de les aimer.

Malgré tout ce que Nabal avait fait, la Bible ne décrit pas une femme aigrie, amère, en colère ou démissionnaire. Et ça c’est un exemple. Parce que les gens difficiles, on les fuit, on n’a pas envie de leur consacrer du temps, on a envie qu’ils aillent plus loin. Mais tous les Nabal ne mourront pas pour que vous puissiez vous enfuir avec un David. C’est vrai que là c’est une relation femme-mari mais j’y ai pensé pour toutes les relations que nous avons : boulot, voisinage, famille, église… 

On entend souvent « fuis les gens qui ne sont pas comme tu voudrais qu’ils soient, évite les, cherche la compagnie des gens qui vont t’apporter de bonnes « ondes ». Alors oui effectivement on ne va pas se mettre à chercher des personnes compliquées à fréquenter ! Mais il y a des personnes qui sont là, dans notre entourage. 

Au lieu de fuir, comme Abigaël nous pouvons apprendre l’humilité, la sagesse, les paroles à propos ou des paroles remplies de sagesse, la patience, l’amour, la prière persévérante. Ces relations nous changent et le devraient en bien. Pas pour devenir amères, cyniques, espérer le mal pour cette personne. Mais espérer le bien, que Dieu oeuvre en elle et aussi en nous. Comme Abigaël devenir une personne sage, humble, au bon discernement et avisée. David a été confronté une seule fois à Nabal et il a voulu le tuer ainsi que toute sa famille et se venger. Abigaël vivait avec lui depuis bien des années et a su faire preuve de sang-froid. Abigaël était un exemple et non David à ce moment. Elle n’était pas naïve, elle savait qui était son mari, qu’il était mauvais. Elle savait surtout que si il ne changeait pas, Dieu lui même s’en occuperait.

Jésus des siècles plus tard nous laissera cette parole dans Mathieu 5.43-48 : « Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » 

Et vous ? Que faites-vous des Nabal de votre vie ?

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