avril 3, 2016

Philippiens 2 : Jésus, humilité et grandeur

Ludivine Croissance grandeur, humilité, Jésus, modèle, Philippiens, souffrance 16 Commentaires

Voici la 2e méditation de Philippiens. J’espère que votre méditation a été bonne ! Si vous êtes tombées sur cette article avant d’avoir lu le principe des méditations « Lire la Bible ensemble », faites un tour par là avant de continuer de lire cet article  >>>  Lire la Bible ensemble 

Lecture de la semaine : Chapitre 1 v 27-30 et chapitre 2 v 1-11

La grâce du salut et la grâce de souffrir ?

Il y a la grâce de trouver le salut, de mettre sa foi en Jésus-Christ mais pas que… Il y a la grâce de souffrir pour le Seigneur, à cause de notre foi. Pourquoi ? Parce que cela prouvait que les Philippiens étaient sur la bonne voie, celle du salut. Le fait qu’ils aient des adversaires était un bon signe car Jésus avait dit : «  Souvenez- vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m‘ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre » Jean 15.20 

L’évangile fait grincer des dents, peut être qu’on ne le réalise pas assez. Des personnes recevront le salut avec joie et d’autres seront irritées par cette « bonne nouvelle ». Mais cela ne laisse personne indifférent !

Jésus : humilité et grandeur

J’ai presqu’envie de dire que le chapitre 2 ne se commente pas, tellement c’est beau, profond et nourrissant rien qu’en lisant le texte !

Les versets 3 et 4 sont hyper connus, cités et pourtant ils ne cessent de nous rappeler une chose essentielle pour nous chrétiens : «  Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l ‘humilité vous fasse regarder les autres comme étant au- dessus de vous- mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres »

• Ne rien faire par ambition personnelle, esprit de parti : de toute façon normalement nous travaillons pour Christ, pour ses « intérêts », si nous travaillons pour que l’oeuvre de Dieu avance, nos yeux seront fixés sur Lui et non pour juste nous faire du bien, pour notre propre gloire
• Ni par vanité, vaine gloire (orgueil, prétention) : travailler juste pour soi, pour se glorifier, pour recevoir la gloire, pour nourrir notre orgueil.
  
• Avec humilité estimez, regardez les autres comme supérieurs à vous-mêmes : il n’est pas question de le « ressentir », de faire des études comparatives, de le prouver mais il est question d’estimer les autres supérieurs à nous-mêmes, de regarder les autres comme supérieurs à nous-mêmes. Cela rejoint ce verset : « Aime ton prochain comme toi même ». L’évangile est tourné vers les autres, vers Dieu que nous devons aimer puis vers les autres que nous devons aimer aussi, servir, aider.

Si tout le monde estimait les autres supérieurs à soi, au final tout le monde serait bien traité. Je crois que l’on peut toujours souhaiter et prier pour que cela soit le cas dans nos communautés mais nous devons surtout commencer par l’appliquer à nous. C’est la volonté de Dieu pour nous, que les autres le fassent ou pas.

Dieu faisant les choses bien, nous demande quelque chose que Jésus a fait parfaitement. Paul suite à ces versets nous donne l’exemple parfait : Jésus Christ. « Ayons en nous les dispositions qui sont en Jésus-Christ. » Voilà ce qui va nous aider, avons-nous les dispositions qui étaient en Jésus ?

Quelles sont-elles ? Les versets 6 à 11 sont extraordinaires et nous décrivent un Jésus qui est vraiment un modèle d’humilité pour nous :

• Il était divin mais cela ne l’a pas empêché de prendre la condition d’un esclave, en devenant comme un humain. Il aurait pu avoir des ambitions vu son rang, il aurait pu travailler pour lui-même vu son statut.
• Il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort : la mort à la croix était l’humiliation ultime. Il y a tellement de situations où on peut dire : «  ah non pas à moi, comment il peut me faire un truc pareil, il devrait me respecter. » En fait si Jésus avait regardé à l’honneur qu’on lui devait, il n’aurait pas fait tout ce qu’il a fait sur la terre puis il ne serait pas aller mourir sur une croix.

C’est un exemple pour nous, ne pas regarder à nous- mêmes. « Je suis trop bien pour faire cela dans l’église, je suis trop ceci pour être sous les ordres de telle personne. Je je je …. ». Jésus faisait ce que Dieu le père lui disait de faire, il ne travaillait pas pour lui-même. «  Je ne puis rien faire de moi-même : selon que j‘entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé » Jean 5.30. Le plus important n’est pas notre rang, notre position, ce que l’on nous doit, mais la mission que Dieu nous a donnée.

Jésus a été élevé à la fin, une fois sa mission finie. Peut- être que nous recherchons trop de reconnaissance tout de suite ? Je ne parle pas de la reconnaissance normale, du merci quand on rend un service. Mais il est clair que nous n’aurons pas toutes les récompenses tout de suite ! Dieu a élevé Jésus après la croix, une fois la mission accomplie. Quelle joie nous aurons à la fin quand nous aussi nous entendrons : C’est bien, bonne et fidèle servante, entre dans la joie de ton maître !

Et vous ? Quel est le fruit de votre méditation de la semaine du livre de Philippiens ?

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