Est-ce que tout doit être seulement utile et nécessaire ?
L’être humain est-il semblable à un tronc de bois ? Ne devant éprouver ni plaisir, ni sentiment ? Où est-il plus que cela ? Est-ce que tout doit être utile et nécessaire ?
Pourtant nous retrouvons la bonté de Dieu même dans ce qu’il a créé pour que nous puissions en jouir. Calvin le décrit très bien dans cet extrait des Institutions :
« Ainsi, si nous considérons dans quel but Dieu a créé les aliments, nous trouverons qu’il n’a pas seulement voulu pourvoir à nos besoins, mais qu’il s’est aussi préoccupé de notre goût et de notre plaisir.
[…] Pour les végétaux, les arbres et les fruits, en plus de la diversité de leurs utilisation, il a voulu réjouir notre vue par leur beauté et nous procurer un autre plaisir par leur parfum. Si cela n’était pas vrai, le psalmiste ne dirait pas que, parmi les bienfaits de Dieu, «le vin qui réjouit le cœur de l’homme fait plus que l’huile resplendir son visage»(Ps 104,15) »
Il est vrai que ce que Dieu a créé a une utilité mais c’est assez édifiant de voir que sa création est aussi source de plaisir, de joie. Il y a des choses bien agréables et simples comme regarder un coucher de soleil ou profiter de l’été indien en octobre 😃.
Il y a des plaisirs et des bonheurs simples dans la vie qui nous permettent d’encore plus nous réjouir en Dieu, créateur de toutes ces choses. Se réjouir autour d’un bon repas avec sa famille et ses amis est un bonheur et une grâce par exemple. Depuis toujours d’ailleurs se retrouver autour d’un plat est associé à un moment de fête, de partage.
Calvin dénonce en quelque sorte « cette philosophie », l’ascétisme, une sorte de renoncement extrême du plaisir pour plaire à Dieu. On peut tellement avoir fait d’excès avant d’être chrétienne, qu’on peut maintenant fuir toutes ces choses. Parfois on veut tellement bien faire, qu’on peut aller trop loin…
Toutefois je ne peux terminer cet article sans mentionner « la philosophie contraire » où des personnes oublient justement que Dieu n’est pas là pour nous donner ce qui nous fait plaisir et que nous soyons obnubilées par notre propre bonheur dans ce monde.
Peut être que finalement c’est là qu’est le danger pour notre génération : être trop focalisé sur les plaisirs et notre propre bonheur…
Et vous ? Est-ce que vous êtes consciente que tout n’est pas seulement qu’utile ?
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