Esther 1 : Le faste et l’opulence
Voici la première méditation du chapitre 1 d’Esther. J’espère que votre méditation a été bonne ! Si vous êtes tombées sur cette article avant d’avoir lu le principe des méditations « Lire la Bible ensemble », faites un tour par là avant de continuer de lire cet article >>> Lire la Bible ensemble
Lecture : Esther chapitre 1
Beaucoup de détails sur ce banquet, un étalement de richesse. La Bible nous montre le faste de ce festin puis un grain de sable vient tout bousiller. Alors grain de sable, cela dépend de comment on voit les choses, peu d’hommes aiment être humiliés devant d’autres par leur propre femme ! Pour Assuérus, ce n’était pas qu’un grain de sable…
Ce qui me frappe c’est que tout est somptueux, rien ne manque : la nourriture, la décoration, des invités importants, vip, tout cela pendant 180 jours (peut-on vraiment s’imaginer ce que pouvait être un festin de 180 jours au temps du roi ! ) puis il fit un autre festin pour tout le peuple de la capitale Suse pendant 7 jours. On parle de l’abondance du vin, de la libéralité du roi. Et de sa parfaite compréhension du fait que tout le monde n’avait pas envie de boire (v8). C’est un roi généreux, bon et compréhensible devaient penser les invités !
Compréhensible mais cela dépend avec qui, car dès les versets suivants il ne va pas du tout être compréhensible avec sa femme, la reine Vasthi. Quand la vie peut basculer pour une chose aussi banale. Une prise de tête entre son mari et sa femme sous fond d’alcoolisme, d’orgueil, d’opulence et de faste. Je ne vais pas m’arrêter sur le fait que Vasthi aurait dû ou non obéir au roi, connaissant la suite de l’histoire, je sais juste que Dieu s’en est servi pour son plan en tout cas.
Je vois ce chapitre comme l’introduction d’une histoire, comme une toile de fond expliquant pourquoi Esther a fini par se retrouver Reine du royaume qui dominait son propre peuple ! Mais il y a une chose qui me fait particulièrement réfléchir :
« L’homme ! Ses jours sont comme l’herbe, il fleurit comme la fleur des champs. Lorsqu’un vent passe sur elle, elle n’est plus, et le lieu qu’elle occupait ne la reconnaît plus » Psaume 103.15. Voilà à quoi me fait penser Vasthi, tellement importante un jour et tellement insignifiante le lendemain. C’est le monde et la considération qu’il a pour les gens, on les prend puis on les jette. Une reine s’en va et on va en choisir une nouvelle.
Comme je suis heureuse de faire partie d’un autre royaume, où mon Roi me voit comme sa fille, rachetée par le sang précieux de Christ. Il y a une telle instabilité dans ce monde mais mon Dieu est immuable : il ne change pas. Ma valeur ne dépend pas de mon obéissance et du fait que je sois une parfaite « chrétienne » mais cela dépend du sang de Jésus qui a coulé pour moi.
La joie de sa présence ne va pas m’être ôtée du jour au lendemain à cause de sentiments fluctuants de Dieu.
Peut-être qu’il y avait un grand festin à cette époque, que les habitants de Suse vivaient de belles réjouissances aux frais du roi si généreux. Mais comme cela pâlit devant la stabilité, l’amour, la paix et la joie que Dieu me donne. Comme le fait d’avoir le Saint Esprit qui rend témoignage en moi que je suis enfant de Dieu (Romains 8.16)
C’est ce que le monde offre, rien qui ne dure, de la représentation, des faux semblants, des plaisirs éphémères. En Dieu nous avons l’assurance de notre salut par exemple, j’ai un trésor au ciel qui ne se rouille pas. Rien ne nous séparera de Dieu. (Romains 8.38-39)
Un vieux cantique me venait pendant la méditation, il ne me reste plus qu’à mettre le CD d’Héritage qui l’a repris pour mon plus grand bonheur 🙂 :
- J’ai l’assurance de mon salut
- par la présence du Seigneur Jésus
- son sang m’a lavé, m’a racheté
- Et son Esprit Saint m’a régénéré
- C’est mon histoire, c’est là mon chant
- Louer mon Sauveur le jour durant
- C’est mon histoire c’est là mon chant
- Loué soit Jésus à chaque instant
Et vous ? Quelque chose à dire sur le chapitre 1 du livre d’Esther ?
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janvier 11, 2016 @ 11:44 pm
Belle méditation, Ludivine! Tu soulignes un point capital: l’importance de l’identité que nous avons en Christ. Plus important encore, le fait de réellement se l’approprier. Car même chrétiennes depuis longtemps, ce n’est pas toujours évident de la vivre comme telle lors qu’on vit sans cesse sous la pression d’autres échelles de valeur, et cela biaise la perspective que nous portons sur la vie et sur notre destinée. En Christ nous sommes tout et nous sommes ASSEZ.
janvier 12, 2016 @ 1:41 pm
Oui c’est réellement pas facile de se l’approprier, parfois on y pense pas assez. Tu l’as joliment résumé « En Christ nous sommes tout et nous sommes assez », merci pour cette parole Gina 🙂
N’hésites pas à partager le fruit de ta méditation de ce passage, c’est aussi le but de cette série « Lire la Bible ensemble »
janvier 14, 2016 @ 12:43 am
Le livre d’Esther (un de mes préférés parce que ça parle d’une femme :)) nous montre la fidélité de Dieu dans toutes choses. Au fait, au groupe de jeunes on vient de lire le premier chapitre. Une des choses dont on a parlé est le fait que c’est important d’être sobre et d’avoir des conseiliers sobres. Le roi à fait une demande inapropriée à sa femme, une demande qui le metterai lui en déshnonneur parce que d’autres hommes avaient vu sa femme. Il l’a fait sous l’influence de l’alcool et ses conseiliers n’étaient pas assez sobre pour lui donner de bons conseils. En autre mots, avant de faire une décision importante demandons à Dieu de nous donner la sagesse et soyons sobres.
Merci pour ta méditation, Ludivine. Elle est super. J’aime bien cette idée de « lire la Bible ensemble »!
janvier 14, 2016 @ 1:50 pm
Merci Meli pour ton partage 🙂 En plus vous venez de commencer Esther en réunion de jeunes, ça tombe bien 😉
Effectivement l’excès d’alcool et de la table ne sont pas les meilleurs moments pour prendre des décisions… Tu soulèves un point important, pour aller dans ton sens je cite juste ce verset : Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit » Ephésiens 5.18
Au plaisir de te lire pour les prochains chapitres 🙂
janvier 14, 2016 @ 7:43 pm
Au verset 4: Il montra la splendide richesse de son royaume et l’éclatante magnificence de sa grandeur pendant nombre de jours, pendant cent quatre-vingts jours.
Au verset 11: Le septième jour, comme le coeur du roi était réjoui par le vin, il ordonna à Mehuman, Biztha, Harbona, Bigtha, Abagtha, Zéthar et Carcas, les sept eunuques qui servaient devant le roi Assuérus,
d’amener en sa présence la reine Vasthi, avec la couronne royale, pour montrer sa beauté aux peuples et aux grands, car elle était belle de figure.
Rien de nouveau sous le soleil, aujourd’hui aussi on y est toujours, j’achète une nouvelle voiture ou paire de chaussures : je prend une photo et je publie sur les réseaux sociaux. je n’incrimine pas ces derniers , mais le culte du moi, de l’apparence et de tout ce qui n’est que passager.
Au lieu de mettre en avant Celui qui donne tous ces biens. On s’accroche aux matériels, c’est une forme d’idolâtrie.
Bien que cela ait permis qu’Esther devienne reine, la reine Vasthi a été chassé bien sur parce qu’elle a désobéi mais aussi et surtout parce qu’elle n’a pas satisfait le culte du moi du Roi qui par la beauté de sa femme voulait montrer encore plus sa richesse et sa grandeur . On est dans un mode: Je suis, j’existe car je possède … au lieu d’être dans un mode Je suis car Il m’a fait grâce, j’existe car le Christ a fait coulé son sang.
« Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30)
Même si l’on accumule toutes les richesses du monde, une seule personne est capable de combler nos vies:Christ qui par l’esprit saint vit en nous .
Je ne dis pas que c’est mal d’être riche, je dis simplement que Dieu doit en toute chose rester notre 1er et le plus important centre d’intérêt .
Merci pour ton initiative
janvier 15, 2016 @ 7:15 pm
Merci Joy pour ton partage !
Oui tu as raison, il y a clairement un culte de la personne…
La bible est vraiment actuelle, on peut discuter des réseaux sociaux en partant du chapitre 1 d’Esther 😉 Merci pour cette mention importante !
janvier 20, 2016 @ 8:47 pm
Merci Ludivine pour cette belle initiative!
De ce chapitre je retiens que les conséquences de la désobeissance peuvent être graves; bien que dans ce cas cela ai permis à Esther d’accéder à la royauté, je comprend combien nous devons être soumises à nos maris tant que cela ne va pas à l’encontre de la volonté de Dieu.
janvier 20, 2016 @ 11:39 pm
Bonsoir Charlene,
Les conséquences pour Vashti sont mêmes radicales !
Merci pour ton apport à cette méditation 🙂
août 9, 2016 @ 10:04 pm
Je sais que c’est très en retard { 🙂 }, mais je viens de tomber sur votre blog, qui m’inspire beaucoup. Merci !
Ce qui me frappe le plus dans ce chapitre c’est le sens du roi qu’il a le droit de faire comme il veut et que tout le monde doit le traiter comme un dieu. Le but de la fête est pour lui donner l’occasion de se vanter de sa grande richesse et pouvoir. Il s’agit complètement de se glorifier et se plaire.
Je ne sais pas en France, mais au É-U, cette mentalité est tellement et profondément intégrée dans notre culture : on y est tellement accoutumé qu’on ne l’aperçoit pas du tout. Je suis en train de faire une étude sur Daniel et une des principes fondamentaux de l’étude est qu’on s’est tellement habitué à croire qu’il s’agit complètement de nous—NOS désirs, NOS plans, NOS rêves, NOTRE bonheur, etc. —que nous nous fâchons tout de suite quand quelque chose détruit ou se met en travers des lesdits plans, rêves, félicité, etc.
Ça m’a frappé parce que j’ai noté que j’ai pris cette mentalité sans m’en apercevoir. Je deviens vite bien frustrée lorsque Dieu ne me donne ce que je désire (comme le roi Ahasuerus avec la Reine Vasthi, n’est-ce pas ?). Je dois me rappeler que LA BIBLE est très claire qu’il ne s’agit pas du tout de moi—au contraire, il s’agit seul de LUI et SES plans et désirs. Je lutte maintenant parce que j’ai un désir si fort et je me sens bien inquiète, presque obsédée, par ce désir. Je dois me rappeler qu’Il m’a créée pour que ma vie Le glorifie. Un point, c’est tout. C’est difficile, mais je me rappelle quelques versets qui m’aident. Les voici : Mattieu 16.24, Actes 20.24, Hébreux 11.25, Romains 12.1, et Actes 21.13
août 18, 2016 @ 10:10 am
Bonjour Carmela,
Non, tu n’arrives pas très en retard ! Bien au contraire, c’est très bien que l’étude soit utilisée bien des mois après sa publication, c’est fait exactement pour ça 🙂
Merci pour ta méditation et les points que tu soulèves sont très édifiants, on a une telle facilité à être centré sur nous-même… C’est clairement une chose que l’on doit se rappeler souvent : on est là pour sa cause et non pour nos plans.
mai 16, 2018 @ 5:00 pm
Merci Ludivine et à toutes les sœurs. C’est très enrichissant !
Pour ma part, je ne sais pas toujours méditer sur les textes et vos commentaires m’aident beaucoup.
Ce qui me vient à l’Esprit, c’est que Dieu est mon Roi et Roi de l’univers. Je suis une princesse et bien souvent Le Roi des Rois me convie à participer à ses repas, à son intimité, à sa présence et que je décline son invitation. Je le néglige pour me satisfaire et non répondre au sien. D’où une certaine frustration par ma désobéissance. Seigneur, pardon ! Attire-moi de plus en plus vers toi pour t’honorer et que tu sois glorifié.
mai 19, 2018 @ 7:17 pm
Bonjour Lilou,
C’est vrai qu’ensemble on se complète et que chacune apporte son point de vu sur un texte !
Merci en tout cas d’avoir partagé ta méditation 🙂
septembre 12, 2023 @ 3:03 pm
Voici un commentaire approfondi. J’aime bien ce dépassement qui se dégage. C’est bien aussi ma pensée. Que faisons-nous avec Dieu? Humainement, c’est perceptible, on le voit et on juge. Mais avec notre créateur, que faisons-nous? Dans le monde sataniste, y a t-il à la désobéissance? Non. Mais avec Dieu, nous nous permettons tout. Parfois, je me demande si Dieu ne se détourne pas de nous. C’est exacte, il le fait. Mais la repentance nous amène à renouer. Mais, n’avions nous rien perdu entre temps? Peut-on rattraper cette gloire passée?
Vatsi peut importe les circonstances, avait-elle le droit de refuser ou de ne pas répondre au roi même si ce n’était pas au vu des hommes? Oui je dirai si c’était enfreindre à une loi divine. Ici ce n’est pas le cas…….Ma réflexion va loin et je ne saurai la décrire. Une fois encore, je souligne que la femme doit vraiment connaitre ses prérogatives près de son mari et surtout connaitre de fond en comble son mari et pourquoi il l’a choisi elle pour femme. Il ne l’a pas choisi pour la cacher. En choisissant la plus belle, outre le fait que ça égaie son cœur et flatte son ego, il se doit de se venter d’avoir la plus belle en le ventilant.
allant encore plus loin, elle organisait elle aussi une fête avec ses collègues et des femmes des grandes classes: n’avait-elle pas de conseillères? le vin lui serait-il monté à la tête elle aussi? Ou voulait elle aussi s’égaler au roi en étant imbu de sa personnalité elle aussi? J’ai l’impression que c’est beaucoup plus ça que les circonstances dans lesquelles elle a été appelé.
mai 21, 2018 @ 6:45 pm
Bonjour Ludivine, bonjour à toutes!
Ce blog est une bonne initiative, je suis ravie d’être tombée dessus. Il est parfois difficile de méditer la parole et de s’en imprégner; Pouvoir partager sur certains textes et avoir l’avis de chacun/chacune est enrichissant!
Je m’arrête sur une partie du verset 12 de ce chapitre qui dit « Le roi fut irrité, il fut enflammé de colère ». On voit ici encore que l’orgueil du roi face au refus de sa femme de venir le mène à être rempli de colère (réaction je pense accentuée par le vin). N’oublions pas que « Celui qui est lent à la colère fait preuve d’une grande intelligence »; c’est vrai soyons lents à la colère et loin des discussions querelleuses qui peuvent nous perdre. Mais demandons la sagesse à Dieu qui nous la donnera!
Hâte de lire la suite de ce blog 🙂
mai 23, 2018 @ 2:24 pm
Bonjour Sarah,
Bienvenue sur le blog, ravie que tu sois tombée dessus 😉
Oui méditer ensemble, c’est parfois beaucoup plus simple !
Merci pour ton apport, oui c’est vrai que notre colère n’accomplit pas la justice de Dieu… Et elle nous fait souvent prendre de mauvaises décisions, ou nous fait réagir trop précipitamment.
Au plaisir de te lire 🙂