Le bébé imaginaire « idéal » et le bébé réel qui va naître
9 mois à imaginer, projeter, souhaiter certaines choses par rapport à cet enfant à naître. 9 mois de totale ignorance sur ce qu’il est, avant la rencontre ! Et pourtant pendant ces 9 mois on a pu imaginer plusieurs bébés possibles ! Un bébé idéalisé, qui rentrera dans notre moule !
Avant de le voir à la naissance, on l’imagine. Il ne parle pas encore in-utéro et ne peut nous dire ce qu’il ressent mais on fait des pronostics, on projette des sentiments en fonction de ses mouvements dans notre ventre.
Qu’est-ce qu’il aimera ? Sera-t-il manuel ou plutôt un intellectuel, il aimera les livres, les gâteaux au chocolat, le bruit de l’océan, des vagues qui caressent la plage, être en groupe, la solitude, la mer, la montagne, les sports extrêmes, ce qui est paisible… ? Est-ce qu’il aimera comme moi lire ? Ou sera t’il aussi sociable que son père ? Et puis est-ce qu’il deviendra, un bon pâtissier, un comptable, un missionnaire, un sportif, un prof ? Aura-t-il une trop grosse tête, les mêmes yeux que son père ?
Il y a souvent des projections, aspirations physique intellectuelle spirituelle, goût, tempérament…
On souhaite que nos enfants connaissent le bonheur qu’on a connu depuis qu’on est sur cette terre, que leur vie leur évite les rencontres malheureuses et les choses douloureuses, qu’ils ne connaissent pas de trop grosse peine, celle qui leur brisera leur coeur et donc le notre… On leur souhaite d’avoir les meilleurs soins, de réels bons amis, les meilleurs profs, le meilleur conjoint, un bon travail etc.
Un père sportif peut ne pas s’imaginer ne pas avoir un garçon qui partage cela avec lui. Cela me rappelle les jumeaux Esaü et Jacob, l’un aimait la chasse et son père le préférait et l’autre préférait rester au calme sous la tente et était le préféré de sa mère. (Genèse 25.27-28). Leur goût, leur tempérament touchaient plus un des deux parents mais ce qui fut le plus dangereux c’est que cela a conduit un parent à favoriser son préféré, celui dont il se sentait le plus proche. Très mauvais exemple à suivre.
On a tous des préférences, physiques, au niveau du tempérament, on s’imagine qu’il prendra celui du père par exemple. Comme on s’imagine la vie à deux avant le mariage, on s’imagine ensuite la vie à 3 puis à 4, 6 (pour certaines !!!)
Malgré tout ce qu’on peut imaginer, se rappeler que le don que Dieu nous fait est unique et que chaque enfant apporte quelque chose de différent au foyer, à ce monde même. Il faut se préparer à le recevoir comme un cadeau quel que soit son tempérament, ses goûts etc.
De la même façon que nous sommes uniques, l’enfant à venir est lui déjà aussi unique, de par ses parents, de par son histoire, ses gènes, et le moment où il arrivera dans le monde.
Ce qu’il nous faut c’est la sagesse de Dieu pour l’élever au mieux en fonction de qui il est, de ses défauts et de ses qualités, de ses faiblesses et de ses forces et l’accompagner dans la vie en fonction de toutes ces choses et du monde dans lequel il évoluera. Il faut se détacher de l’enfant imaginaire « idéal » pour accepter l’enfant réel qui va naître, que ce soit physiquement, intellectuellement, émotionnellement etc.
Au final l’important est qu’il connaisse le Seigneur et choisisse de marcher dans ses voies, qu’il soit bien dans ce qu’il fait, dans ce qu’il est et qu’il fasse du Seigneur ses délices. Que Dieu nous donne sa sagesse, sa patience pour les élever, les accompagner, les aimer.
*Petite dédicace à deux fidèles lectrices qui accouchent dans un mois, que Dieu vous bénisse dans votre future vie à 3 !*
Et vous ? Vous aviez fait des pronostics à tort avant la naissance de vos enfants ? Vous aviez des aspirations pour leur futur ?
*
Elikia
octobre 12, 2016 @ 11:06 am
Hello Ludivine 🙂
Tu lis dans mes pensées…
<3
Ludivine
octobre 12, 2016 @ 12:32 pm
Coucou Elikia !
Oh je crois surtout qu’on a toutes à peu près le même genre de pensées dans ces moments là 😉
Blandine
octobre 12, 2016 @ 2:21 pm
Et cela commence dès le plus jeune âge ! Voulons-nous des enfants sages, polis, qui donnent la meilleure image? Où simplement des enfants authentiques….?
J’ai été une petite fille très sage…. À 20 ans j’ai fait tout le contraire de ce que pouvaient imaginer mes parents…. Il m’a fallu longtemps pour essayer de savoir qui je suis…
Aujourd’hui, je laisse mes enfants exprimer leurs émotions, même si ce n’est pas toujours agréable…. Hurlements de colère, frustrations, cris de joie, peurs qui semblent irraisonnées, et j’en passe…. On voudrait qu’elles se connaissent et se fassent confiance, on les respecte pour qui elles sont…
C’est une merveilleuse expérience, qui demande patience, sagesse, comme tu le dis si bien Ludivine. C’est d’ailleurs ma prière depuis les premiers jours, que le Seigneur nous équipe de sa patience, son amour, et sa sagesse au quotidien <3
Ludivine
octobre 13, 2016 @ 10:33 am
Bonjour Blandine 🙂
Merci pour le partage de ton expérience, c’est une bonne chose de pouvoir « accueillir » ses enfants comme ils sont, avec bienveillance, pour ensuite mieux les aider à se connaître et qu’ils puissent évoluer avec notre aide vers ce qu’il y a de meilleur en fonction de leur personnalité ! J’aime le verbe que tu emploies « les respecter pour qui elles sont… » C’est exactement ça !
Et oui je crois qu’il faut en faire une prière de tous les jours afin que le Seigneur nous équipe, devant les nouvelles situations qui se présentent et se présenteront tout au long de la vie de nos enfants !